Nos étoiles contraires, le film, au cinéma !
Titre original: THE FAULT IN OUR STARS
Sortie US : 06/06/2014
Sortie: 20/08/2014
Réalisateur: Josh Boone
Adapté du roman de John Green
Genre: Drame
Durée: 125 minutes
Sortie: 20/08/2014
Réalisateur: Josh Boone
Adapté du roman de John Green
Genre: Drame
Durée: 125 minutes
Acteurs principaux : Shailene Woodley, Ansel Elgort, Nat Wolff, Laura Dern, Sam Trammel, Willem Dafoe
Et le film suit son court aussi facilement que nos vies se déroulent. La musique le berce ou le pimente, et en fait ressortir le meilleur. Certains artistes donnent avec leurs chansons un son unique et touchant : par exemple Birdy avec Not about angels ou Charli xcx avec Boom clap. Tout se marie avec simplicité, sans accroc, et pour le plus grand plaisir de chacun qui s’immerge dans le film. En fait, Josh Boone propose un film qui, en plus de ne jamais décevoir, touche profondément, par son histoire très bien ficelée, et très bien montée ; par ses images douces et électriques ; par ses acteurs terriblement doués. Le film atteint un sommet culminant à l’apparition de Willem Dafoe qui incarne Peter Van Houten et en retranscrit la vision indescriptiblement sciante : un personnage cynique et cru, qui crache les mots avec une adresse bien placée, et terriblement ébranlante.
Après une excellente réception du roman en France, le film Nos étoiles contraires, adapté du roman de John Green par le réalisateur Josh Boone (Stuck in love en 2012), sortira bientôt dans les salles françaises cet été. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Pour les lecteurs de l’œuvre littéraire de John Green, le film ne décevra pas, avec une adaptation simplement parfaite du livre. Même si cinématographiquement Josh Boone prend peu de risques, il signe en fin de compte une œuvre touchante et sensible qui transporte le spectateur dans de fortes émotions, en lui soumettant sa pensée qu’il porte à son nom, spontanément. Ainsi, Nos étoiles contraires est fidèle au livre mais encore plus fidèle à chacun, fidèle à la vie et à la mort. Ce film a un supplément d’âme qui touchera tout un chacun. Josh Boone s’efforce-t-il de se soustraire à l’inévitabilité de l’oubli humain ? Il peut en tout cas être sûr de survivre à l’oublie de plusieurs générations…
Scénaristes : Scott Neustadter & Michael H. Weber
Producteurs : Wyck Godfrey et Marty Bowen
Producteurs exécutifs: Michele Imperato Stabile et Isaac Klausner
Directeur de la photographie : Ben Richardson
Directeur de la photographie : Ben Richardson
« Certains
infinis sont plus vastes que d’autres », nous a appris un écrivain que
nous connaissons bien, et certains sont plus intenses que d’autres. En l’espace
de deux heures, le temps de la séance passe avec volupté mais pourtant, il a
l’épaisseur émotionnelle d’une vie… Nos
étoiles contraires, best-seller écrit par John Green, a conquis le monde
entier par son écriture efficace qui conte la vie de deux jeunes amoureux qui
vont vivre quand bien même le cancer, qui est là, tel une épée de Damoclès qui les
guette. Josh Boone s’est mesuré au défi
épineux de le rendre à sa manière sur grand écran, ce qu’il a mené finalement avec
une insoupçonnée fidélité, tout en délicatesse. Alors qu’il signe d’une
main de maître son adaptation, il propose aussi un film qui parlera à tout le
monde, avec un message fort, et une atmosphère punch.
Si
le film débute sur un joli clin d’œil au titre avec de très beaux plans
présentant Hazel (Shailene Woodley), on note surtout sa voix, un brin éraillée,
accrocheuse, qui commence à raconter, comme si son personnage s’adressait aux
spectateurs, avec ces quelques paroles en off auquel nous aurons droit tout le
long du film. Ce choix efficace qui permet de conserver le point de vue interne
présent dans le livre et de rapprocher le personnage du spectateur agit avec
tendresse. Mais c’est une ironie légèrement cinglante et en même temps
protectrice que présente notre héroïne dans le film : finalement, Shailene Woodley s’empare de ce rôle avec
élégance et adresse. Elle y excelle et nous présente dans toutes ses
faiblesses, et toutes ses forces, le personnage de Hazel qui prend en relief et
en réalisme.
Des
séquences habiles s’enchaînent au début du film et racontent son histoire,
débitée par l’actrice comme un discours lassant maintes fois répété, ce par
quoi le message passe avec brio : le cancer n’est qu’une partie d’une personne,
à quoi bon s’y focaliser ? Tournées dans un blanc livide d’hôpital, par
morceaux d’images fondus ensemble en une fresque touchante et sincère, Josh Boone
inscrit ici son talent de réalisateur. Peut-être manque-t-il néanmoins d’une
touche bien personnelle qu’on note dans quelques autres éléments comme les SMS
échangés par les deux personnages principaux, qui s’ouvrent sur l’écran de
manière amusante et assumée.
L’introduction,
même si peut-être un peu longue, nous acclimate parfaitement à l’ambiance qui
règne durant tout le film, cette
atmosphère excellemment fidèle à John Green où se mêlent la tendresse des liens
des personnages, l’humour vif et la grâce des émotions qui y sont présentes. C’est
en cet aspect que le film réussit un coup parfait : une adaptation
extrêmement fidèle, tant au niveau des faits, que de l’ambiance. C’est
l’humour, le punch, la répartie qui exhale un sentiment de bien être, de vie
qui vous prend durant tout le film. Les couleurs sont fortes, et le montage,
s’il enchaîne les scènes sans accroc, propose surtout un résultat fort et doux
à la fois, entre le pétillement de John
Green et de toute l’équipe du film, et la douceur implacable des mots, la
poésie inhérente du monde.
Néanmoins
un changement un peu plus notable marque là les choix de l’équipe du film. Si
Josh Boone et les scénaristes reprennent bien l’histoire pour faire passer le
même message, ils s’en écartent un peu en omettant l’histoire de l’ex
d’Augustus. « Ce livre n’est pas un livre sur le cancer », déclarent
Scott Neustadter et Michael H. Weber, et peut-être le montrent-ils tout comme
l’ode à la vie que John Green met en œuvre est amplifiée. Puissant, le message ressort par lumières évanescentes, émotions jouées
à la perfection et sa bande son sensible. L’histoire d’amour prend toute
son ampleur dans le film, en une cristallisation en images de l’âme du livre et
des personnages. Le message est plus intense encore, et c’est avec un talent ineffable que les acteurs et le réalisateur le
portent à l’écran. L’oubli humain est inévitable, une vie courte peut très
bien être riche et aussi importante qu’une vie de « héros ».
« Voici la réalité » déclare Hazel dès les premières minutes…
Quant
à Augustus Waters, ce n’est que peu dire qu’Ansel Elgort excelle en ce rôle. Gai et insolite, l’acteur revêt avec
perfection son personnage qu’il porte à l’écran jusqu’à l’émotion la plus
intense. Peut-être moins puissant que Shailene Woodley, il s’immisce
pourtant très bien dans la répartie toujours adroite ou s’impose en maître en
discours sensible. Ansel Elgort, comme Shailene Woodley jouant chaque émotion
avec une intensivité qui monte jusqu’à son paroxysme, s’annoncent, avec un
avenir prometteur, en « grands » du cinéma. D’autres acteurs s’affirment
comme excellents dans Nos étoiles contraires
: nous pourrons citer la sensible Laura Dern qui joue la mère d’Hazel, le
touchant Sam Trammel - le père d’Hazel - ou le terrible Mike Birgiglia -
Patrick. Nat Wolff nous propose lui une vision sincère et facétieuse de
l’adolescence, avec son rôle d’Isaac, personnage attachant et cocasse.
Et le film suit son court aussi facilement que nos vies se déroulent. La musique le berce ou le pimente, et en fait ressortir le meilleur. Certains artistes donnent avec leurs chansons un son unique et touchant : par exemple Birdy avec Not about angels ou Charli xcx avec Boom clap. Tout se marie avec simplicité, sans accroc, et pour le plus grand plaisir de chacun qui s’immerge dans le film. En fait, Josh Boone propose un film qui, en plus de ne jamais décevoir, touche profondément, par son histoire très bien ficelée, et très bien montée ; par ses images douces et électriques ; par ses acteurs terriblement doués. Le film atteint un sommet culminant à l’apparition de Willem Dafoe qui incarne Peter Van Houten et en retranscrit la vision indescriptiblement sciante : un personnage cynique et cru, qui crache les mots avec une adresse bien placée, et terriblement ébranlante.
En
somme, Josh Boone fait tout pour
extraire du spectateur ses émotions les plus antonymes avec dextérité. Chacun
ressort chamboulé de la salle, mais n’en retiendra pas que les larmes ou
l’amour, mais aussi le rire et la vie, la mort et la haine, l’injustice et la
honte, l’humilité et la peur, la grâce et la beauté… Certains infinis sont plus vastes que d’autres, et celui-ci est sans
aucun doute un vaste infini pourtant mince dans la réalité, qui nous offre un
moment unique et profondément marquant.
Après une excellente réception du roman en France, le film Nos étoiles contraires, adapté du roman de John Green par le réalisateur Josh Boone (Stuck in love en 2012), sortira bientôt dans les salles françaises cet été. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Pour les lecteurs de l’œuvre littéraire de John Green, le film ne décevra pas, avec une adaptation simplement parfaite du livre. Même si cinématographiquement Josh Boone prend peu de risques, il signe en fin de compte une œuvre touchante et sensible qui transporte le spectateur dans de fortes émotions, en lui soumettant sa pensée qu’il porte à son nom, spontanément. Ainsi, Nos étoiles contraires est fidèle au livre mais encore plus fidèle à chacun, fidèle à la vie et à la mort. Ce film a un supplément d’âme qui touchera tout un chacun. Josh Boone s’efforce-t-il de se soustraire à l’inévitabilité de l’oubli humain ? Il peut en tout cas être sûr de survivre à l’oublie de plusieurs générations…
Sortie le 20 août 2014
Bande-originale disponible en physique le 18 août 2014
>>> Chronique de Laure <<<
Déjà que je voulais à tout prix voir ce film après avoir fait du livre un coup de coeur, j'ai d'autant plus envie de courir au cinéma!!!
RépondreSupprimerMerci!!!
Merci merci merci alors ♥
SupprimerJ'ai encore plus envie de le voir maintenant! Sauf que j'attends qu'il sorte en vo près de chez moi... l'attente est longue ^^
RépondreSupprimerJe te comprends la VO est mille fois mieux !
SupprimerCa y est, je l'ai vu! Malheureusement, je n'ai pas pu le voir en VO, les cinémas près de chez moi n'étant pas décidés à me faire ce plaisir ^^ Malgré la version français, j'ai adoré ce film, une pure merveille *.* Je suis entièrement d'accord sur toute ta critique :)
SupprimerSuper super heureux que tu me comprennes et que tu aies lu, et aimé, ma chronique ♥
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