Interview Clémentine Beauvais | Creative writing courses (Fr/En)

Interview de Clémentine Beauvais qui parle d'écriture. Interview of C. Beauvais who speaks about writing.
Une rencontre avec Clémentine Beauvais | A meeting with Clémentine Beauvais
J'ai rencontré Clémentine Beauvais au dernier Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. C'est une personne extrêmement intéressante, adorable et, je vous en ai déjà parlé, merveilleuse écrivaine. En plus d'être auteure, elle est universitaire en Grande-Bretagne, blogueuse (>>>) et a donné des cours de "creative writing" (écriture créative). C'est précisément sur ce dernier point de son incroyable CV que j'ai décidé de l'interviewer. En effet, cette brillante jeune femme a une expérience intéressante car elle publie à la fois en Grande-Bretagne et à la fois en France. Je vous laisse découvrir l'interview ci-dessous.

I met Clémentine Beauvais at the last children's bookfair in Montreuil. She is a very interesting person, lovely and, I already said it on my blog, great writer. In addition to being author, she is an academic in United Kingdom, a blogger (>>>) and gave some creative writing courses. It is precisly on this point of her amazing CV that I decided to interview her. In fact, this young and brilliant woman has an interesting experience because she had publish books at once in United Kingdom and at the same time in France. I let you discover the interview below.
Creative writing courses, kézako ? | Creative writing courses, what's that ?
Les cours d'écriture créative sont très répandus en Grande-Bretagne et surtout aux USA où ils sont apparus dans les années 20/30 à l'Université de l'Iowa. On y enseigne donc l'écriture créative, un type d'écriture non conventionné souvent producteur de fiction ; c'est donc le type d'écriture des romans, poèmes, etc.

Creative writing courses are really mainstream in United Kingdow and especially in the USA where they were created in the 20'/30' at the Iowa University. Creative writing courses are so given. Creative writing is so a type of non-conventional type of writing, usually producing fictions ; it is so the type of writing of novels, poems, etc.


Je vous conseiller d'écouter : elle parle clairement, et c'est un délice de l'entendre parler anglais.
I advise you to hear it: she speaks clearly, and it is delicious to hear her speaking in english.



Merci d'être indulgent sur : mon accent, celui de mon amie, et mon montage son ! Merci d'excuser aussi ma traduction ou potentielle mauvaise retranscription, peut-être pas assez littéraire. Merci à ma copine d'avoir traduit la fin de l'interview !
Please excuse my accent, my friend's accent and my sound editing. Please excuse too my translation or maybe bad transcription, maybe not really literary. Thanks to my girlfriend who translated the end of the interview !

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Clémentine Beauvais, auteure jeunesse en français et en anglais. Je suis aussi une universitaire : j’étudie l’éducation, la sociologie et la philosophie de l’éducation à l’Université de York. [Ndt : Clémentine Beauvais étudiait auparavant à Cambridge.]
Tu enseignes l’écriture depuis peu, comment cela a-t-il commencé ?
Je n’ai jamais étudié l’écriture créative, j’ai seulement commencé en tant que maître de conférences. C’est quelque chose de bien plus commun en Angleterre que ça ne l’est en France, mais c’est une branche de mon université qui me l’a en réalité demandé. C’est un type de cours très populaire et sollicité. J’en ai donc donné deux cette année : un sur le sujet « écrire pour les enfants et les autres » (les enfants et les adolescents) ; et un autre à la fin de l’année pour apprendre à « écrire pour les enfants à l’école primaire », ce qui était bien plus restrictif. J’ai en quelques sortes dû improviser. Enfin, ce n’est pas vraiment ça, évidemment : j’ai dû décider comment enseigner cela sans avoir l’expérience de l’avoir étudié auparavant, ce qui est plutôt une situation inhabituelle. J’ai lu beaucoup de livres sur le sujet et je m’en suis inspirée.
Comment cela s’est-il déroulé et pourquoi as-tu décidé de le faire ?
J’étais d’habitude plutôt sceptique sur l’idée d’apprendre et d’enseigner l’écriture. J’avais l’habitude de penser que ce n’était pas quelque chose que l’on puisse apprendre… Je pense que c’est possible de devenir meilleur en écriture, mais je pense toujours que quelqu’un ne peut nous l’apprendre. Néanmoins il me semble que quelqu’un peut nous donner le temps, le type d’exercice, l’énergie et les retours dont on a besoin pour écrire mieux. Ou alors, il suffit de seulement dire ce tu fais avec leurs textes, qu’est-ce qui peut fonctionner sur le lecteur et qu’est-ce qui peut être ajusté ou changé pour donner un meilleur discours. Ce que je peux aussi faire c’est donner à lire des textes qui sont bons. Par exemple si je vous donne un roman jeunesse comme Le Livre de Perle de Timothée de Fombelle, je peux dire : « regardez comment le texte est construit, qu’est-ce que fait la voix du narrateur ? qui est-il ? comment se positionne-t-il par rapport aux deux autres personnages ? Timothée de Fombelle aurait pu choisir de raconter l’histoire en utilisant seulement ces deux personnages comme narrateurs, mais il a choisi d’intégrer un troisième personnage qui est en-dehors du royaume ; c’est un point de vue que je trouve très intéressant. C’est finalement l’une des choses que, je pense, peuvent faire les cours d’écriture créative. Ils se positionnent entre apprendre aux gens à écrire mais aussi leur apprendre à lire. Parce que si vous apprenez aux gens à lire des textes dans l’optique de rendre clair ce qui fait que ces textes sont bien écrits, alors vous leur apprenez à écrire en même temps. Vous leur montrez en effet ce qui est bien dans un texte, vous les rendez attentifs aux techniques qu’ils peuvent utiliser.
Donc tu analyses des textes pour les présenter ensuite à tes étudiants ?
En fait, c’est un peu comme étudier la littérature anglaise. Parce qu’au lieu de leur dire « C’est comme ça que vous devriez écrire ! », vous dites « Regarde comment ça fonctionne bien ici, pourquoi ça fonctionne et comment cela se ressent en tant que lecteur que tu aimes ce qui est en train de se passer ! » vous dite : « Je ne sais pas écrire comme ça, je ne peux pas écrire comme Timothée de Fombelle, mais on peut essayer de savoir ce qui fonctionne bien et essayer, peut-être, d’être meilleure parce que vous serez inspirés par cela. » C’est la technique que j’utilise pour faire mes cours.
Ce fut donc une bonne expérience ?
Oui ! J’ai vraiment adoré ça, j’ai adoré les deux cours – et je vais en faire un autre encore cette année. Mais c’était aussi parce que mes élèves étaient vraiment gentils. C’étaient surtout des dames plutôt âgées (enfin, âgées – peut-être entre 45 et 80). Certaines étaient vraiment vieilles et d’autres vraiment jeunes. Elles étaient vraiment à l’aise avec tout ça : elles n’étaient pas obsédées par l’idée d’être publiées, ni de gagner beaucoup d’argent. Elles voulaient seulement se donner le temps et l’énergie pour écrire, et il y avait donc une très bonne ambiance. Elles ont adoré. Elles étaient très gentilles les unes envers les autres, très critiques mais dans le bon sens : comment chacune pouvait améliorer son histoire, comment leurs descriptions pouvaient être plus vives. Il y a eu de très bons retours. Donc j’ai vraiment adoré. Néanmoins, je donne ces cours en dehors d’un diplôme. Ce ne sont pas des cours pour un master en écriture créative. C’était juste pour le plaisir en fait. C’était donc mon expérience.
Dans ces licences, justement, il y a aussi des cours donnés par des éditeurs et des agents. Qu’est-ce que tu penses de ce processus de professionnalisation de l’expérience ? En effet, les éditeurs recherchent directement des auteurs au sein de ces licences et masters.
Cela arrive de plus en plus… alors pourquoi pas ? Le problème est qu’on peut ainsi créer à la fin une écriture très normée et calibrée, mais au Royaume-Uni c’est très honnêtement ce qu’il se passe déjà. Ce n’est pas comme si c’était nouveau d’aller chercher directement des auteurs dans ces cours, ils étaient déjà très commerciaux. Mais imaginez qu’un étudiant paye par exemple 40 000 dollars pour ces cours – ce qu’ils font, ce sont des cours vraiment très chers – ils payent donc aussi l’opportunité de rencontrer des agents et des éditeurs. Donc c’est une partie du marché qui, malheureusement parfois, domine le monde anglophone.
Penses-tu que cela pourrait créer de « vrais » et bons écrivains ?
Je sais que oui parce que, par exemple, une des auteurs que j’affectionne vraiment le plus en Grande-Bretagne, Sarah Crossan, qui n’est pas publiée en France parce que ses livres sont en vers (The Weight of Water [Ndt : un très beau roman, vraiment, et idéal pour commencer à lire en anglais]), c’est comme de la poésie donc c’est vraiment difficile à traduire (elle était sur la liste pour le prix Carnegie qui est le plus important en Grande-Bretagne. C’est magnifique écrit. Mais si vous me demandez : « était-elle nulle avant, et ces cours l’ont soudainement rendue géniale ? » Non, probablement pas ? Elle était même probablement géniale avant. Mais ce que ces cours lui ont offert c’est le temps d’écrire, l’énergie pour le faire et des retours extrêmement clairs pour rendre meilleur son texte. Ils lui ont aussi probablement donné l’accès à un grand nombre de textes qu’elle a probablement adoré et qui l’ont inspirée et d’autres choses dans ce genre ? Je pense que c’est pour ça que vous payez si cher. Vous ne payez pas quelqu’un pour qu’il vous apprenne à écrire en partant de rien, mais vous payez pour un endroit qui encourage votre créativité, votre goût, etc.
Ces cours d'écriture arrivent en France mais lentement. Selon toi, pourquoi cela prend du temps ? Est-ce que tu penses que c'est possible que cela marche en France ?
Oui, je pense que ça va devenir de plus en plus répandu mais je ne pense pas que ça aura le même statut qu'au Royaume-Uni ou aux États-Unis. La France est très attachée à l'idée d'un génie solitaire et créateur. Les gens sont très réticents face à l'idée de voir l'écriture comme quelque chose qui peut être enseigné et appris. De plus en plus de gens vont accepter cette idée mais je doute que ça sera un jour vu comme ça l’est aujourd'hui en Angleterre. Et j'espère que ça ne deviendra pas quelque chose qu’on peut étudier directement après le bac mais je pense que ce serait une bonne idée de créer des masters ou des doctorats d'écriture créative.
Il y a une licence d'écriture au Havre, qu'en penses-tu ?
(…) Je pense qu'ils sont courageux d'être honnêtes et ce sera très intéressant de voir comment cela évolue. (…)
Donc tu as vu le monde de l'édition français et britannique, peux-tu nous parler des différences entre les deux, du point de vu d'un auteur ?
La plus grande différence est le côté très commercial de l'édition anglo-saxonne. Les auteurs jeunesse anglais et américains doivent être extrêmement commerciaux, ils doivent vendre. Donc ils prennent très très peu de risques, n'abordent pas de thèmes sensibles, n'utilisent pas d'écriture inhabituelle. Par exemple, certains livres que je publie en France, comme La Pouilleuse ou Comme des images auraient été absolument impubliables en Angleterre. Les Petites Reines a été vendu en Angleterre mais seulement à une toute petite maison d'édition spécialisée dans les livres étrangers. Ca n'aurait pas pu se vendre à une maison d'édition populaire. Rien ne doit prêter à controverse. Mais vous êtes payé beaucoup plus en tant qu'auteur parce que les livres se vendent plus. Et les livres sont très souvent vendus et traduits à l'étranger. C'est une expérience très différente. Et bien sûr vous avez un agent qui se bat vraiment à tes côtés. Être un auteur en France, c'est très solitaire et cette solitude peut peser car vous n’avez personne à part vous-même.
Peux-tu nous parler des revenus que tu as obtenus grâce à ces cours ?
Je ne pense pas que cela soit réellement excitant. Vous êtes bien payé mais comme vous le seriez avec n’importe quel cours. La différence est que pour l’université c’est vraiment du très bon argent parce qu’ils savent que, à chaque fois qu’ils proposeront un cours d’écriture créative, ce sera complet. Donc pour les personnes qui l’enseignent cela n’importe pas s’il y a 3, 5, 10 ou 25 personnes – parce que vous êtes toujours payé pareil – mais pour l’université ils savent que cela sera complet à chaque fois donc ils vont récupérer de l’argent de tout le monde. C’est vraiment bien pour l’université, les cours d’écriture créative sont une mine d’or. Ils subventionnent parfois d’autres cours qui ne fonctionnent pas bien grâce aux cours d’écriture créative. Ce n’est pas forcément bien parce qu’ils disent principalement aux étudiants « Tu peux rêver d’être comme J.K. Rowling un jour ! », ce qui est délicat.

Can you present you in a few words?
I’m Clémentine Beauvais I’m a children writer in French and in English. I’m also an academic, I study education, sociology and philosophy education at Cambridge, and I’m moving to York at the University.
You teach creative writing few years ago, but how did you begin?
0:51 - I never studied creative writing; I only started doing it as a teacher, as a lecturer. It’s a much more common thing in UK that it is in France so I was actually asked to do it by a branch of my university. It’s a very popular kind of course to do creative writing; a lot of people want to study it. And I did two courses this year: one is how to writer for children and the other one (writing for children and teenagers); and another one at the end of the year which was in writing for children of primary school age which is so much more restricted. I had to kind of improvise – well not improvise, obviously, but, I had to decide how to teach it having no experience of having studied it. Which is quite an usual situation to be in to be so I read a lot of books on how to learn it and I was inspired from that that.
What was your experience and why did you decide to do that?
I used to be really sceptical about teaching and learning creative writing. I used to think it was impossible to learn to write, that it was not a thing you can learn, that you can just... I did think that it’s possible to get better at it, but I don’t think someone could just teach you to do it but I think that someone could give you the time, the kind of exercise and the kind of energy you need in order to write better and better and that a kind of feedback that you need in order to write better.
Or just to tell you what you’re doing with the text, what might work with the reader and what could be tweaked or changed in order to speak to your reader better. What you can also do is give people text that works. So for example if I give you a children’s book like Le Livre de Perle by Timothée de Fombelle and I said: “look at the way the text is constructed, what’s the narrative voice doing? who is the narrator? how is it positioned in relation with the other two characters for example? He could have just told the story using these two characters as focalizers, as narrators but he chose to introduce a third character which is just outside of the realm it’s an external point of view that I think it’s very interesting. This is one of the things that I think creative writing courses can do and so it is in between teaching people to write and also teaching to read because if you teach people to read texts in a way that makes it clear what it is about these texts that makes them well written then you’re essentially teaching them to right in the same time cause you’re showing them what is good about the text; you’re making them more aware of the techniques they could use.
So you begin on a text, you analyse them and you present them to students?
In a lot of ways it’s a bit like study English literature. Because instead of saying “this is way you should do!” you say “look at how well it’s done here, why does it work, why does it feels as a reader that you like what’s happening – so you say “I don’t know how to write like that, I can’t write like Timothée de Fombelle, but we can try to know what’s going on there, and try to maybe get better because you’re inspired by that”. That’s the technique that I use in my courses.
It was a good experience eventually?
Yes! I really enjoy it, I love both courses – and I’m doing another course this year. In part because my students are really nice. They are quite old ladies (old - maybe between 45 and 80). So some of them were very old, some of they are younger. They were very relaxed with it: they are not obsessed with being published, they are not obsessed with getting a lot of money. They wanted to give themselves the time and energy to write and there was such a good atmosphere, they loved it. They were extremely nice to one another, very critical but in a good way: how could your story improve, how the descriptions could be more vivid... Really good feedback. So I thoroughly enjoyed it. But I’m doing these courses outside of the context of a degree. It was not studying for a masters in writing. It was just for pleasure basically. So that’s my experience.
In these degrees there are courses given by editors and agents. What do you think about this process of professional experience because editors are looking for authors directly in degrees?
This is happening increasingly so why not. The problem is that you might end up with a really normative and calibrated type of writing but in the UK it honestly that is what is happening anyway. It’s not like it is a new thing by looking for authors directly in these courses, they are already quite commercial: it’s always like that anyway. Imagine a student is paying 40 000 pounds on those courses which they are – they are hugely expensive courses – they also paying for the opportunity to meet agents and editors. So that’s part of a market that kind of rules and dominates the English speaking world – unfortunately sometimes.
Do you think that it could create “real” and good writers?
I know it can because for example one of my favourite favourite writers in the UK is Sarah Crossan (not published in France because her books are in verse (The weight of water) it’s like poetry so very difficult to translate (she was on the shortlist for the Carnegie medal which is a very important prize in UK). It’s beautiful writing. If you are asking me: “was she rubbish before and then suddenly these courses made her amazing?”... No probably not. She was probably great before. But what the courses gave her is the time to write, the energy to do so and really really clear feedback about what she could make better, probably also they gave her access to a lot of texts she might have liked and that might have inspired her and all this kind of stuff like that... I think that’s what you are paying for as well, you’re not paying for someone teaching you from scratch to write but you’re paying for a place to nurture your creative energy and taste, etc.
The courses arrive in France but slowly ? Why according to you it takes time? Do you think it’s possible in France?
Yeah, I think it will become more and more mainstream, but I don’t think it will have the same status that it has in UK and USA, because France is very attached to the notion of a single genius creator in a lot of ways. People are very reluctant to think of writing as as something that can be taught or learnt. More and more people will do it, I doubt that it will be regarded as it is in the UK now. I hope it won’t become a thing what you could directly do after the baccalauréat and go on the creative writing etc. I think it’s good as a masters degree or maybe as a PhD, but I’m not sure as a BA it’s a great option
There is a degree in Le Havre. What do you think about it?
(...) I think they are brave to be honest and think it will be very interesting to see what happens. (...)
So you have two editorial experiences in France and England. Can you talk about the differences between being an author in France and being an author in UK?
The main difference is commercialism. British and American authors in children’s literature have to be extremely commercial; it has to be viable, they have to sell. So they take far far few risks with things like themes or touching subjects or bizarre tones or themes. So for example books I published in France like La Pouilleuse or Comme des images would be absolutely unpublishable in the UK. Les Petits Reines has been sold to the UK but to a tiny tiny publishing house that specializes in translated books. It wouldn’t sell to a mainstream house. It has to be extremely consensual. It has to be extremely uncontroversial in a lot of ways. But you’re paid much more as an author because books sell more. There are foreign sales all the time. So it’s a very different experience – and of course you have an agent who really fights on your side. Sometimes being an author in France is a bit isolating, because you have no one, apart from you.
Can you talk about the money you won with these courses ?
I don’t think that it sounds that exciting. You’re well paid but like you would be with any other course. The difference is that for universities themselves it is very very good money because they know that every time they advertise a creative writing course it will be full. So for the person who’s teaching the course it doesn’t matter if there are 3 people, 5 people, 10 people or 25 people – cause you are paid the same anyway – but for the university they know that it will be full so they will get the tuition fees from everyone. It’s good money for university. Creative writing courses are a gold mine. They sometimes subsidise others courses that are not doing very well thanks to creative writing courses. Which is not great because they’re essentially telling people, You can dream to be like JK Rowling one day… which is a bit tricky!
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Liens
  • Ma chronique des Petites Reines | My review of Les Petite Reines >>>
  • Le blog de Clémentine Beauvais | Clémentine Beauvais' blog >>>

Commentaires

  1. J'ai adoré son livre et la rencontrée en tant que personne plus vite qu'à travers sa plume est vraiment très intéressant :D ! Merci pour cette excellente interview :D

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  2. Une interview bilingue super intéressante! J'adore cette auteure! :D

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  3. SUPER INTERVIEW.( Capitales de l'enthousiasme.)
    Dans ta traduc tu perds parfois le fil de la phrase, passes du « vous » au » tu », etc., il faudra que tu checkes quand tu auras le temps.
    C'est vraiment très intéressant ce qu'elle dit (et donc les questions que tu poses) sur l'écriture créative, sur la façon dont c'est lié à la perception du marché de l'édition. En France, on a la culture de la Culture avec un grand C, donc forcément, on nie facilement tout l'aspect "marketting" (ce qui est dingue, car le livre est un produit, ce n'est pas en se mettant les mains sur les yeux que ça va changer), ce même si c'est un produit tout à fait singulier. Et, l'idée que l'on puisse "former" des écrivains, cela contrevient à cette négation du marché, j'imagine.
    Je rejoins assez Clémentine Beauvais quand elle dit qu'elle n'est pas sûre que l'on puisse véritablement "enseigner" l’écriture mais que, ce qui est certain, c'est que l'on peut offrir un environnement de stimulation, de critique, de comparaison et d'amélioration littéraires qui vont "sublimer" les potentiels, et que ces formations sont riches en ce sens.
    C'est assez dommage que cela n'existe pas ou si peu en France, j'aurais nagé dans le bonheur, dans de tels cours, personnellement. Même si j'aurais stressé à mort en mode "J'aurai jamais de travail je vais finir sous un pont avec mon caddie."

    Merci pour ce bel article !

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    Réponses
    1. MERCI MERCI MERCI !
      OK je regarderai !
      Merci pour ton détail ! C'est vrai que cette réflexion sur la culture est très intéressante, ça influe directement la vision qu'on a des cours d'écriture? C'est flagrant, finalement, la raison pour laquelle on n'a pas de cours d'écriture créative.
      Oui ça n'existe pas beaucoup même s'il commence à y en avoir, des formations :) et il y a toujours les ateliers d'écriture comme au Labo des histoires !

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