« Va-t-en, vite, la tête haute, sans larmes et sans adieux. » | Le copain de la fille du tueur, de Vincent Villeminot

Une chose est sans aucun doute incontestable : Vincent Villeminot nous surprendra toujours. Avec Le copain de la fille du tueur, il confirme le renouvellement fabuleux dont il fait preuve depuis ses débuts. Et ce nouveau roman est sans conteste l’un des meilleurs qui prouve son talent d’écrivain sans cesse plus grand et sa plume toujours plus aguerrie. L’intrigue haletante pousse à l’admiration, tandis que la richesse émotionnelle touche et émerveille. En un mot, Le copain de la fille du tueur est absolument époustouflant.

Charles, élève d’un internat prestigieux perdu dans les montagnes russes, se lie d’amitié avec Touk-E, un jeune homme qui l’entraîne dans de joyeuses révolutions contre le système et les bases inébranlables de cet institut de « gosses de riches ». Puis, un jour, arrive Selma, une mystérieuse mais envoûtante jeune fille. Tout de suite, Charles en tombe amoureux…

Vincent Villeminot a ça d’incroyable qu’il ouvre sans cesse son écriture à d’autres façons terriblement ingénieuses d’inventer, de raconter. Dans Le copain de la fille du tueur, c’est une narration évoluant en même temps que la très belle relation entre Selma et Charles qui séduit, percute. D’abord au passé, puis à partir du moment où Selma arrive à l’internat, au présent. L’histoire, naviguant d’abord sur une antériorité qui semble donner au récit un aspect légendaire, se pare soudain d’une autre temporalité qui module la voix de Charles. Du ton grave et solennel, magnifié, on passe à l’urgence du présent.

Cette urgence du présent, pas seulement formelle, est essentielle dans Le copain de la fille du tueur. Elle se manifeste par plusieurs aspects. D’abord par l’urgence de la révolution qu’entreprennent Charles et Touk-E : vive et anarchique, leur façon de se rebeller ne fait rien bouger mais les convainc de l’importance de vivre et de l’importance d’être l’élément à contre-courant d’un monde peut-être complètement irréfléchi.

C’est là qu’on retrouve le Villeminot qui nous enchante : il réussit, quelque soit son histoire, à parler de notre monde tumultueux et à dire les choses qui le font se mouvoir. Encore une fois, il nous parle de manière profonde de nous, et notamment de cette jeune génération que nous sommes, mais aussi de ce monde terrifiant et de la manière qu’on a de s’y confronter. Avec Charles qui hésite, Touk-E qui explose, Selma qui court, on a un panel tout en subtilités qui se croisent et se parcourent de représentations très justes de notre jeunesse. Et ce qui parle particulièrement dans Le copain de la fille du tueur, c’est ce sentiment inépuisable de ne pas être à sa place. Il parcourt cette émotion et les autres avec un style simple, qui va à l’essentiel, mais aussi grandement contemplatif. Cette contemplation est l’observation minutieuse et poétique d’un monde bien trop grand pour les personnages dans lequel on essaie, tous, de grandir.

Cette urgence du présent est aussi une urgence de raconter tempérée par un dénuement extrêmement intéressant et travaillé au détail près. En effet, l’écriture est brève et saccadée, mais est aussi façonnée comme un outil d’universalité des émotions. Le dénuement est ainsi utilisé dans ce besoin d’aller à l’essentiel, justement grâce à cette brièveté, qui dit les choses sans trop en faire, qui garde l’essentiel comme on garderait simplement l’émotion brute, pure.
« Je la raccompagne. Ça sent le printemps. On pourrait se parler d'autres choses que de révisions, de foot ou de nos pères. On pourrait divaguer, partir tous les deux, prendre une ligne de fuite et partir droit devant voir où ça nous mènerait. »
Outre ce renouvellement interne au roman de forme, Vincent Villeminot, tout en gardant ses airs de thriller contemporain, s’essaye à un nouveau genre : la romance. Et ça lui va à ravir. Au milieu de ce cadre étonnant et saisissant d’un internat fabuleux en Suisse, paradis de riche enneigé, il place la naissance vibrante et excitante d’un amour naissant.
« C'est cela, l'amour, ne plus jamais être seul ? »
Cet amour est celui fragilisé par la désillusion ambiante qui ne cesse de teinter le récit. Il va être cassé, recollé, et cassé encore. Porté par deux personnages qui prennent corps entre les lignes, de manière brûlante et douce, l’amour que propose Villeminot est houleux, mais toujours conjugué au présent.
« Des fois le présent est plus urgent que l'avenir. »
Cette urgence est donc essentielle dans Le copain de la fille du tueur. Ce roman est de ceux qui nous rappelle, sans pathos, ni niaiserie, et avec une intelligence folle, la valeur terrifiante mais essentielle du présent. Il nous rappelle aussi ce qu’est l’amour, et c’est ici que Villeminot excelle. Lui qui ne plonge jamais dans ce genre d’histoire dit parfaitement les affres, les douleurs et les désillusions de l’amour, mais aussi ses lumières, ses douceurs et ses contemplations, comme la façon qu’a l’amour de lire en l’autre.

C’est sans doute en partie grâce à ses personnages que Vincent Villeminot réussit ça. Des personnages incarnés et sans clichés, justes, auxquels on s'identifie si facilement. Outre la fraîcheur vivifiante de Touk-E, on rencontre Selma et Charles, qui, avec Touk-E, se placent en personnages un peu différents, qui osent les choses, qui sortent des sentiers battus, qui pensent quelques soient leurs déterminants sociaux mais aussi les déterminants imposés par le genre littéraire. Et on se frotte plus particulièrement à l’histoire de Charles et Selma, deux êtres magnifiques, désaccordés, mais qui montrent la richesse de l’amour en essayant de s’accorder ensemble.
"Je t'asperge avec la bouteille d'eau.
Tu cries, tu protestes.
Le soleil."
Enfin, Villeminot va plus loin que la romance. Cette romance, il la raconte d’ailleurs comme un cercle humain infini et perpétuel, mais aussi de manière élégiaque par l’héritage menaçant d’un père. Villeminot va aussi plus loin que l’urgence du thriller qui reflète un monde sans cesse en mouvement, entre déchirements et espoirs, qui réussit, lui, à donner à ce roman un rythme haletant. Il propose en effet également une lecture fantastique de notre monde et de l’amour, en introduisant des éléments fantasmagoriques avec une grande finesse. Loin d’être en trop, ils ajoutent à la richesse littéraire et historiée du roman. Une nouvelle fois, l’auteur va plus loin pour servir une histoire ô combien riche et inoubliable.

Le copain de la fille du tueur est donc la preuve irréfutable que Vincent Villeminot est un grand écrivain dont le talent ne cesse de grandir. De l'histoire d'amour vibrante au réalisme parfois merveilleux, jusqu'à une fin haletante entre peur, déchirements, amour, et espoirs, c’est un roman unique, un chavirement psychique et émotionnel.
Histoire d'amour à la Vincent Villeminot, avec une écriture dénudée, simple, mais contemplative et poétique, elle ne se détache pas pour autant des enjeux politiques, économiques et modernes traversant l’œuvre de son auteur. Ces enjeux répondent à des interrogations actuelles et sociétales importants, ici avec une très douce sensibilité.
Le copain de la fille du tueur marie ainsi révolution douce et anarchique à des personnages amoureux vifs et charnels, et couple le tout à une pudeur de raconter qui dit avec une grande sensibilité la violence de notre monde et de nos rapports aux autres. Un chef d’œuvre.
« Va-t-en, vite, la tête haute, sans larmes et sans adieux. »

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Une histoire d'amour de Vincent Villeminot, à fleur de peau et les nerfs à vif !
Charles vient d’intégrer un internat pour « gosses de riches », perdu au cœur des montagnes suisses. Avec Touk-E, son coloc, ils tuent le temps comme ils peuvent, allumant fausses révolutions et vrais incendies … jusqu’à l’arrivée de Selma. Elle est mystérieuse, solaire, solitaire… et fille d’un trafiquant de drogue en cavale.



Éditions Nathan
264 pages
16€95

Commentaires

  1. J'aimerai énormément découvrir ce roman :o Ton avis me motive encore plus :)

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    1. Alors fonce les yeux fermés ! (Enfin pas trop faut pouvoir lire le roman quand même...)

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  2. Dénuement, urgence du présent; anarchie de l'amour.
    Oui, tu as lu ce que j'ai voulu écrire…
    Mais ce que j'aime tout particulièrement dans cette chronique, c'est ce que tu dis de ces "gamins" qui essayent de grandir dans un monde trop grand – Touk-E qui explose, Selma qui court, Charles qui hésite… Je ne l'avais pas pensé comme tel, et pourtant, tu as raison, c'est même évident que c'est aussi dans le livre, cette confrontation.

    Bref, on a beau en discuter souvent, tous les deux, au gré des salons et des réseaux, des livres que j'écris, ces chroniques écrites sont irremplaçables. Merci, l'ami.

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    1. Tant mieux, Vincent, et merci à toi. Je suis ravi que mes chroniques soient importantes pour toi.
      Pour moi, oui, c'est une des grandes émotions du roman : l'impression d'être tout petit dans ce monde qu'il faut apprivoiser, petit à petit.

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  3. Déjà que je voulais le lire ... Ça devient une obligation là non?
    Superbe chronique, comme d'habitude ;)

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  4. Tes chroniques sont vraiment belles et donnent envie de relire les livres en question, parce que j'ai l'impression d'avoir manqué certains éléments.
    Je l'ai lu sur tes conseils, pour mieux m'imprégner du style de l'auteur, après U4 et Samedi 14 novembre.

    Alors j'avais beaucoup d'a priori : des gosses de riches, une fille qui parait intouchable pour plein de raisons,... Et puis je me laisse toujours prendre au jeu.
    La partie thriller n'a pas beaucoup fonctionné avec moi, je ne me suis pas sentie tenue en haleine, sauf dans le dernier quart.
    En revanche, les personnages m'ont beaucoup plu. Vif, drôles, touchants dans leurs besoins d'exister. Je n'avais pas vu l'urgence de vivre mais maintenant que tu le dis, j'ai l'impression de l'avoir effleurée oui !
    J'ai beaucoup aimé la liberté de narration ! Je suis passée à côté des temps (sauf le futur) mais ce je qui parle d'elle, de tu...
    Et puis la poésie. Je ne suis pas une grande lectrice de poésie, mais ce besoin de créer des images pour dire les moments, les émotions, la violence... Pour contrebalancer le monde vernis des autres pensionnaires et le violence, personnelle et politique des personnages.

    Bref, beaucoup de choses. J'aime les personnages, les émotions, les mots, mais l'intrigue ne m'a pas suffisamment plu. Mais ce sera loin d'être le dernier roman de Vincent Villeminot que je lirai !

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    1. Merci pour ce long et beau retour. Je suis très heureux de voir une telle réponse à ma chronique !
      Pour moi c'est dans la liberté d'expression et comme tu dis la poésie que l'auteur excelle. C'est jouissif et beau !
      Tu en parles très bien aussi, je te rassure...
      Qu'as-tu lu d'autre de l'auteur ?

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    2. Merci :)
      Seulement U4.Stephane (une fille inaccessible, une histoire d'amour, la recherche d'un père... ;) ) qui est un de mes U4 préférés avec Koridwen ! Même s'il est difficile de vraiment les dissocier tous les 4, tant ils s'apportent les uns les autres.
      Et puis Samedi 14 novembre, que je guettais depuis ton annonce sur fb ! Je ne sais pas si j'aime vraiment, même si j'aime les actes, la variation de points de vue, le temps de la fin...
      En fait pour le moment, je crois que j'aime son style et ses libertés, mais pas encore suffisamment les intrigues :)

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  5. Hum, je vois, ton analyse est super intéressante. Je pense qu'il faut que tu lises Instinct alors, vraiment !!
    Et ses personnages ? Je trouve ses personnages toujours grandioses.

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    1. Oui, tout à fait d'accord (même si quand tu as commencé par Kori, tu n'aimes pas Stephane et vice versa ! On a eu des débats intéressants avec une amie :) )
      Les personnages sont vraiment biens parce qu'il y a toujours plusieurs niveaux, un aspect superficiel (très clair pour Stéphane quand tu lis les autres U4) mais toujours beaucoup plus au fil de l'intrigue, et du point de vue des autres personnages, Took-E en est un bon exemple !
      Je note pour Instinct et les Pluies me font très envie !

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    2. Et on m'a offert U4 Contagion ! J'ai hâte !

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    3. Oui c'est intéressant de tourner autour des personnages comme ça. Niveau scénario et construction des personnages c'est vraiment hyper riche. Et Contagion reviens en parler quand tu l'as lu s'il te plaît parce que là c'est passionnant !! Je trouve que ça approfondit et ouvre l'univers un maximum. J'adore !
      Pour les personnages de Villeminot carrément oui. Moi j'ai trouvé ceux de Samedi 14 novembre extrêmement intéressants.
      Il faut aussi que je lise Les Pluies ! Tu l'as ?

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    4. Non mais je me l'offrirai sûrement quand j'aurais fini mes lectures de boulot et U4 :) (dire que j'essaye parfois de me remettre à lire de lz litté «adulte» :p)

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    5. Hahahahaha, pareil ! C'est difficile !!

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  6. Bon, il ne me reste que les fanfictions, mais j'ai dévoré U4.Contagion...
    Ce malaise et ces frissons quand tu te replonges dedans... J'ai trouvé la nouvelle d'ouverture de Vincent Villeminot très bien et très prenante, à nous balader ainsi de victimes en victimes...
    Quel bonheur de recroiser des personnages secondaires et de se dire "mais bon sang c'est lui" (même si, je l'avoue, j'en avais oublié beaucoup trop en chemin... Marco et Alex ont eu besoin de quelques minutes avant de me revenir, de même qu'Isa, Vincent, Zoé et la bande de filles que Kori croise...)

    Bon, les plus : ils ont pensé à tous, des premiers malades aux derniers survivants, aux autres pays, à "l'après" pour certains (une petite déception pour Kori tout de même, j'attendais qu'Alicia trouve "la fée" dans les bois, comme elle l'espérais fort...). J'ai aimé que chacun s'empare des personnages de l'autre, des croisements (Erell et les filles !)

    Les moins : la nouvelle sur Happy qui n'apporte absolument rien, à tout retracer trop fidèlement, alors que ça aurait pu être intéressant. Je l'ai presque trouvé mal écrite. Les BD également, qui sont surement trop fidèles pour apporter quelque chose...

    Et le vide que je ressens à chaque fois que je lis ce texte. Ce n'est pas un défaut en fait, mais ce malaise est tellement fort : rien que de me dire que les choses tourneraient vraiment ainsi si cela arrivait, ce besoin pour l'homme (incarné par le militaire) de faire mal tourner les choses... J'espère tellement fort qu'il va y avoir un revirement dans leur futur fictif, parce que je me sens systématiquement oppressé pour eux.

    J'étais à la fois triste et contente de ne pas retrouver Jules : ça veut dire qu'il va bien, où il est, que son histoire a déjà son point final (oui, je vis avec les personnages, je parle d'eux comme s'ils existaient... hum, bref...).

    Et beaucoup d'émotion en lisant que Vincent Villeminot et Florence Hinckel avaient échangé leurs personnages pour l'Après Stéphane et Yannis :) Va savoir pourquoi...

    Bref, je l'ai apprécié et dévoré, néanmoins je pense qu'effectivement c'est un petit bonus pour les fans : le livre fonctionne mal seul et surtout il me paraît difficile de commencer par là ! La diversité des formes est vraiment chouette et permet qu'on ne s'essouffle pas (contrairement à ce qui peut arriver pour un recueil de nouvelles trop variées), après est-ce que les auteurs sont à la pointe de leur talent ou notre attachement pour l'univers nous masque un peu ce vide ? J'ai été un peu déçue par la plume d'Yves Grevet par exemple, avec une Kori presque fade (alors que c'était la nouvelle que j'attendais le plus).

    Bref, c'est très fouilli encore une fois... Tu comptes faire un article dessus ? :) Ton avis m'intéresse !
    (Et toujours pas de litté adulte au programme ah ah)

    Bonne année la Voix du livre et la belette :)

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    1. Merci pour ton retour !
      Je n'ai pas tout lu encore, donc je le chroniquerai sans doute après pour parler d'U4 en général. mais je trouve que tu as raison sur plein de points.

      Les nouvelles de Vincent sont de loin les meilleures. Comme tu dis celle d'ouverture et celle où il échange Stéphane avec Yannis. Nouvelle magnifique et pleine d'émotion.

      Je suis d'accord aussi sur les croisements, bien maîtrisés, et surtout sur les après/avant, etc. On règle plein de questions, et on en ouvre mille autres. C'est extrêmement intéressant et cela ouvre l'univers avec brio.

      J'ai beaucoup aimé la nouvelle d'Happy mais tu n'as pas tort... c'était pour l'exercice de style surtout, je pense. C'est vrai qu'elle est moins forte, et comme tu dis elle aurait pu aller encore plus loin !

      Je n'avais pas remarqué l'absence de Jules, c'est vrai.

      Pour les BDs, entièrement d'accord. La première est chouette grâce à son style, mais sinon elles ne sont pas très intéressantes.

      Tu n'as pas tort pour l'objet fan. Je pense que c'est aussi. Mais je trouve ce tome tellement intéressant : on s'ouvre enfin au reste du monde, on a des réponses comme de nouvelles questions. Ça pose aussi de nouvelles questions politiques, etc. C'est un tome qui aborde vraiment le monde dans son ensemble, c'est génial.

      Bonne année à toi aussi, et merci !

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  7. OK OK. Je m'y lance dès que j'ai terminé ma lecture du moment... :)
    Et je n'ai pas lu U4 "Stéphane" (j'ai lu "Jules", puis "Koridwen", parce que j'ai beaucoup apprécié le personnage mais... Stéphane et Yannis ne m'ont pas attirée, alors j'en suis restée là), ni d'autres romans de l'auteur (du moins, je ne crois pas), alors ce sera une découverte pour moi !

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    1. Haaaa génial, heureux de t'avoir convaincu à lire ce livre ET à lire Villeminot ! Hâte d'avoir ton avis :)
      Moi j'ai lu Stéphane et Jules ! J'aimerais lire les autres aussi...

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  8. Ça y est, je l'ai lu - et j'ai relu ta critique aussi, au passage :) Et c'est un moment de lecture que j'ai beaucoup apprécié, et sans doute plus encore après la "révélation" de Salma, qui vient dévier la trajectoire de cette histoire d'amour déjà si complexe... Mention spéciale également pour le personnage de Touk-E, comme j'en ai rarement rencontré dans la littérature "ado". Des "rebelles en révolte contre le système", oui, des "comme lui", non.

    Bref... Je ne compte toujours pas lire "Stéphane", mais un autre roman de Villeminot, oui, peut-être :)

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    1. Super, super, super ! TROP heureux.
      Je te conseille Samedi 14 novembre, je serais curieux d'avoir ton avis...

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    2. Je note ! :)
      En ce moment, je lis "Le fils de l'Ursari" de Xavier-Laurent Petit. C'est très bien !

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    3. Je n'ai jamais lu mais j'ai déjà lu l'auteur que j'aime beaucoup. Tu peux m'en dire plus ? ;)

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    4. Oui, d'autant plus que je viens de le finir hier :)

      C'est l'histoire de Ciprian, jeune garçon rom, qui quitte la Roumanie avec sa famille - son père, l'Ursari, qui "se bat" contre les ours, sa mère, sa soeur et son frère ainés - pour vivre le "rêve parisien", qui se résume finalement bien vite à un bidonville en banlieue et une somme colossale à rembourser à leurs passeurs... Pour survivre, la famille doit "travailler" (faire la manche, voler...) pour rembourser sa dette, Ciprian y compris, jusqu'au jour où il tombe sur des joueurs d'échecs au "Lusquenbourg". Intrigué par cette activité qu'il ne connait pas, il les observe à travers une palissade, puis se rend compte que - même sans trop comprendre de quoi il s'agit - il est capable de rejouer les parties dans sa tête. C'est le début d'une nouvelle aventure pour Ciprian...

      Ce livre a remporté le Prix Sorcières, accessoirement :)
      Et une bonne dose de "vivre ensemble" intelligente, ça fait toujours du bien par où ça passe.

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    5. OK j'ai trop envie de le lire maintenant. Je note, MERCI !!!

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  9. J'ai trouvé ce récit d'une platitude affligeante. L’histoire manque de consistance et rien n’est vraiment abouti. C’est parfois profond, souvent loufoque et toujours excentrique.
    Mes élèves n'ont pas aimé non plus.

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    1. Tant que ça ?? Je trouve, au contraire, que derrière un texte brut sans fioriture se cache une grande profondeur. Pourquoi rien n'est abouti pour vous ?

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